Ignorer les principaux mythes à propos du LCHF

Voici une traduction libre de l’article : Ignoring the mainstream myths about low-carb ketogenic eating par Anne Mullens.

Je me suis toujours imaginée comme étant une personne sympathique qui ne commence pas les chicanes. J’ai appris au courant de mes nombreuses années d’interactions publiques qu’il était généralement plus efficace de traiter les problèmes de la vie avec un calme rationnel, sans émotion — et avec gentillesse — dans la mesure du possible

Mais, « soupir », parfois ce n’est pas facile.

Récemment, les mensonges, les demi-vérités, les faussetés, ou tout simplement les déclarations incompétentes qui prolifèrent ces jours-ci à propos de l’alimentation cétogène m’ont irritée et m’ont mise en colère.

J’ai dû me retenir le mois dernier d’envoyer des courriels indignés, sarcastiques et factuels au sujet d’articles dont la recherche a été bâclée ou contre des articles carrément biaisés qui circulent dans les médias grand public.

Ce n’est pas une mode et nous ne sommes pas des idiots qui ne savent pas ce qu’ils font.

Au cours des dernières semaines, des articles de céto-diffamation apparaissent partout décrivant l’alimentation cétogène comme étant le dernier régime à la mode, complètement ridicule et que nous, les adeptes, sommes trop stupide ou crédule pour reconnaitre qu’il est 1) nuisible pour notre santé ; 2) inefficace ou irréaliste ; 3) le terreau de nos futurs problèmes de santé (ou celui de nos enfants) ; 4) insoutenable pour les gens ordinaires ; 5) mauvais pour la planète.

Tout ceci me rend triste — spécialement lorsque tant d’entre nous ont connu des améliorations spectaculaires de santé en coupant les glucides et en augmentant les lipides. J’ai peur pour toutes les personnes qui ne recevront pas l’aide vitale dont ils ont besoin et dont ils pourraient bénéficier parce que leur journal ou magazine favori, ou un blogueur influent a endossé une opinion fausse et que cette opinion les dissuade d’essayer.

Je reçois des notifications par courriel chaque fois que les mots « faible en glucides », « faible en glucide, élevé en gras », « LCHF », « cétogène » ou « céto » apparaissent dans des publications en ligne. Durant les six dernières semaines, j’ai reçu des dizaines d’alertes chaque jour. La hausse est principalement due à un excès d’histoires à propos de diète et d’entrainement en janvier et partiellement parce que le céto émerge soudainement de l’obscurité pour devenir une tendance (incomprise) à la mode. Trois ans auparavant, lorsque j’ai commencé à parler de « céto », personne ne savait de quoi je parlais. Maintenant, de plus en plus de personnes en ont au minimum entendu parler par quelqu’un qu’ils connaissent.

Certaines histoires et certains rapports représentent des avancées fantastiques dans la reconnaissance d’une légitimité de l’alimentation cétogène. Par exemple, le 16 janvier 2018, le très influent et révisé par ses pairs, journal de l’Association Médicale Américaine (JAMA) qui est lu par un très grand nombre de médecins de famille en Amérique du Nord à publier un article favorable sur les utilisations de l’alimentation cétogène. Le fait de soumettre une telle information aux yeux de milliers de médecins augmente les chances que leurs patients voient leur source d’information médicale la plus digne de confiance leur recommander un essai de l’alimentation cétogène. Comme beaucoup de gens qui lisent cet article le savent, deux seules semaines en alimentation cétogène peuvent vous ouvrir les yeux. Bien que l’alimentation faible en glucide et élevée en gras puisse ne pas fonctionner pour tout le monde, une fois que vous avez expérimenté les effets positifs de la céto et que vous ne vous êtes pas senti mieux depuis des années, vous avez tendance à l’adopter pour la vie.

Il vaudrait mieux d’opérer des organes sains que de recommander l’alimentation céto ? Insensé !

Une publication qui nous fait avancer d’un pas est souvent lier avec une qui nous fait faire un pas en arrière. Publié dans la même édition du journal de l’Association Médicale Américaine (JAMA) et lié à la même page Internet du journal, deux articles faisant la promotion de la chirurgie bariatrique — la réduction de la taille de l’estomac — pour la perte de poids et le renversement du diabète. Un des articles comparait deux types de chirurgie bariatrique et l’autre était une présentation très positive d’une gastrectomie en manchette pour les patients — qui coupe littéralement l’estomac de moitié. Aucun des articles ne mentionne, à aucun moment, la possibilité d’encourager les patients à essayer l’alimentation cétogène avant de sortir le scalpel.

Cela me stupéfait et m’enrage que des organisations médicales clés ainsi que des experts recommandent vivement des interventions chirurgicales invasives, risquées, qui comportent des risques de complications potentiellement sérieuses, qui enlèvent une partie d’un organe sain et fonctionnel. Mais qu’ils rechignent à conseiller ou à soutenir un patient dans au moins eu essai de l’alimentation cétogène. C’est insensé.

Toujours la même rengaine

Ce qui est tout aussi frustrant est quand des publications influentes et très populaires réunissent les mêmes vielles enseignes, vantant les mêmes vieux conseils « mangez plus de fruits, de légumes et de grains » ou « mangez moins, bougez plus » que nous entendons depuis des années — et qui pour la majorité d’entre nous sont complètement inefficaces. C’est exactement ce que US News et World Report ont fait en janvier dans leur palmarès des meilleures diètes qui a placé l’alimentation cétogène au dernier rang comme étant la pire. Heureusement, Nina Teicholz et Gary Taubes ont écrit un article réfutant les arguments dans le Los Angeles Times. Cependant, les personnes qui liront le palmarès original ne liront probablement pas le démontage systématique qui a été publié dans une publication différente.

Un article en particulier, condamnant l’alimentation cétogène, qui m’a le plus irrité a été écrit par une nutritionniste qui travaille avec des patients atteints du syndrome du côlon irritable. « L’alimentation cétogène est simplement mauvaise »  a-t-elle dit. Continuant dans son raisonnement, elle affirme que cette alimentation causerait de sérieux problèmes digestifs et augmenterait le risque de cancer colorectal. Cette affirmation ne repose pas sur des recherches claires et précises, mais plutôt sur le fait qu’elle suppose que la viande rouge est toujours présente en grande quantité dans le cadre d’une alimentation cétogène — lorsqu’en fait, et comme nous le savons tous, l’alimentation cétogène peut être faible en viande, modérée ou même végétarienne. De plus, les recherches qui associent la consommation de viande rouge et le cancer comportent de sérieuses faiblesses. Pourtant, elle affirme sans broncher : « le régime cétogène est l’exemple typique d’un régime alimentaire à risque élevé de cancer. »

Ce qui a contribué le plus à mon irritation est le fait que je venais d’écrire un article basé sur des recherches scientifiques à propos des bénéfices chez les patients atteints du syndrome du côlon irritable d’avoir une alimentation cétogène, des améliorations dramatiques des symptômes étant très commun. Les personnes atteintes de cette maladie embarrassante et socialement isolante qui peut restreindre une vie pendant des décennies sauront généralement en deux semaines si l’alimentation cétogène améliore leurs symptômes. Ce qui me fâche le plus c’est que cet expert très influent fait inutilement peur aux lecteurs, ce qui a pour effet qu’ils n’essaieront pas un traitement simple et potentiellement efficace et ceci sans faire aucune recherche approfondie.

Délires et peurs

Dans la même veine, une diététicienne influente qui écrit pour Good Housekeeping a écrit en janvier : « Le régime cétogène est inefficace pour perdre du poids ». Dans son délire quelque peu irrationnel, elle a également évoqué le spectre de taux plus élevés de cancer et d’ostéoporose, sans aucune preuve de recherche scientifique à l’appui, comme étant des raisons de rester à l’écart de cette alimentation. J’ai été consterné de constater l’énorme dommage qu’elle pouvait causer à ses lecteurs, en particulier ceux qui souffrent d’un diabète avancé et qui ont un risque réel d’amputation, de cécité, de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’insuffisance rénale. Ils sont effrayés par des allégations non fondées de cancer futur, et n’obtiendront jamais une évaluation juste et équilibrée, à savoir si la réduction des glucides et l’augmentation des graisses peuvent les aider à renverser le diabète et à diminuer, voir éliminer leur médicamentation.

Note du traducteur : L’auteur a écrit dans le texte ‘’The keto diet is BS.’’ BS qui représente généralement bullshit et qui se traduit par ‘’merde de taureau’’. J’ai choisi de remplacer par inefficace.

Même des auteurs qui sont en apparences en faveur de l’alimentation cétogène me déconcertent avec leurs déclarations erronées ou fausses. Un auteur pour Vogue Inde a écrit « Six recettes céto quand vous êtes sur la route », mais n’a évidemment jamais étudié ou essayé l’alimentation cétogène et utilisait simplement un mot clé populaire comme ‘céto’ pour obtenir plus de visites sur le web. Elle a commencé avec cette bourde monumentale : « Un niveau de glucides bas signifie un niveau bas de satiétés, donc il est normal de se sentir affamé quand vous êtes céto. » Quiconque a passé une seule minute à s’informer sur l’alimentation céto, ou même essayé seulement quatre jours de manger céto, sait que l’un des plus grands avantages est la réduction drastique de l’appétit et la disparition des fringales. Mais ensuite, en lisant ses recettes, elle incluait du miel, des fruits de la passion et d’autres ingrédients non-céto… Alors peut-être qu’elle était vraiment affamée dans sa soi-disant « façon céto ».

Ce qui me frustre le plus à propos de cette désinformation, c’est que j’ai passé 30 ans de ma vie professionnelle en tant qu’auteur santé dans les médias grand public. Je connais les pressions de délais. Je connais la tendance à se tourner vers des « experts » reconnus et établis dans des rôles académiques ou organisationnels et qui vantent si souvent le statu quo. Au cours de trois décennies, j’ai écrit des dizaines d’articles sur l’alimentation et l’exercice. Mais je suis toujours fait des recherches pour voir ce qui était nouveau, ce qui était controversé et ce qui pourrait changer.

Quand on ne peut plus citer la ligne officielle du parti

Faire cela, il y a trois ans, m’a conduit à l’alimentation cétogène. Cela semblait tellement sensé, tellement incroyable et tellement révolutionnaire que je devais l’essayer. Je me suis immédiatement rendu compte que de faire la promotion de l’alimentation faible en gras, des fruits, des céréales et des légumes ne tenait plus la route. J’ai rapidement amélioré ma santé, et mon expérience s’est ensuite étendue à la santé de ma famille et de mes amis.

En fait, je ne veux plus travailler pour les médias grand public parce que je refuse de communiquer avec les organisations qui s’occupe de diabète ou de l’obésité afin d’obtenir la citation officielle d’un administrateur qui répète encore une fois que les gens « doivent manger moins et bouger plus ». Je ne peux plus le faire. Je ne peux pas contribuer à la désinformation quand je sais que ce n’est pas vrai.

Il y avait une résistance palpable provenant de mon éditeur et des publications pour lesquelles j’écrivais d’accepter des histoires qui proposait une approche cétogène pour une perte de poids, pour le traitement du diabète ou pour une amélioration de la santé. Ils rejetaient mes arguments. Ils ne voulaient pas se risquer avec une nouvelle approche. Ils voulaient, au contraire, emprunter le vieux chemin sûr jusqu’à ce que la vieille garde change. Les médias grand public suivent ; ils ne mènent pas la danse.

Les cinq étapes de l’alimentation cétogène

Ma colère m’a surprise. Mais pourquoi devrais-je m’en soucier ? Ça m’a frappé l’autre jour que, tout comme les cinq étapes du chagrin d’Elizabeth Kubler Ross, il y a aussi cinq étapes personnelles du parcours céto et j’en suis à la quatrième et cinquième étape. Les voici :

  • Scepticisme: Est-ce possible que cette façon de manger élimine les fringales, n’entraîne aucun sentiment de privation et vous fasse perdre du poids ? : Est-ce possible qu’il corrige les problèmes métaboliques et vous fasse sentir bien ? Comment peut-on nous dire depuis des années de rester loin du gras et de faire le plein de céréales et de glucides ?! Je ne suis pas trop sûr, mais je suppose que je vais essayer.
  • Emballement: C’est vrai ! C’est incroyable ! Je me sens bien ! Le poids diminue presque sans effort. Mes problèmes de santé s’améliorent ! Je diminue ma médicamentation. C’est fantastique !
  • Promotion personnelle: Je ne peux pas m’arrêter d’en parler. Je dois le dire à mes amis et à ma famille. Je dois poster des photos et commenter sur Facebook et Reddit. Lors des fêtes, je dois dire à tous ceux qui veuillent écouter à quel point manger gras est bon !
  • Irritation/colère: Comment les grands organismes de santé, les gouvernements, les associations médicales et les autres groupes ne peuvent-ils pas faire la promotion d’une alimentation céto faible en glucides ? Comment peuvent-ils encore colporter des informations périmées qui rendent les gens malades ? Comment peuvent-ils continuer à couper les pieds des diabétiques, ou couper l’estomac des obèses, mais ne pas étudier de façon rationnelle l’utilisation d’une alimentation à faible teneur en glucides ? Comment est-ce que des mensonges comme le faible en gras et les calculs de calories peuvent encore se propager ? C’est scandaleux !
  • Propagation: Je dois contribuer à répandre le mot à l’extérieur de mon cercle personnel. Je dois donner à mon médecin des livres et des articles crédibles et bien documentés. Je dois aider à corriger la désinformation. Je vais ignorer la vieille garde et ferai de mon mieux pour distribuer de l’information juste et précise.

La nécessité d’un discours clair, calme, mais efficace est ce qui me rend si reconnaissante du site Internet Diet Doctor. Sa collecte quotidienne du meilleur de l’information au sujet de l’alimentation cétogène ou à faible teneur en glucides constitue un forum crédible et convaincant pour des discussions éclairées et le partage de recherches de pointe.

Nous ne pouvons pas compter sur les médias traditionnels et leurs chroniqueurs pour partager des rapports équitables et équilibrés. C’est donc à nous, les personnes dont les vies ont été irrévocablement changées, de passer le mot et de partager des articles importants.

Et au fur et à mesure que notre nombre croît, les soi-disant « experts » devront éventuellement changer. Jusque-là, ils peuvent élever le spectre de la peur ou promouvoir des opinions dépassées, mais nous pouvons rester calmes, rationnels et continuer. Quand la santé d’une personne s’améliore d’autant, les médias grand public et leur éventail d’experts usés deviennent beaucoup plus faciles à ignorer.

Auteur : Anne Mullens

AVIS : 

Le traducteur n’est pas un professionnel de la santé et les propos dans ce texte ne doivent pas être considérés comme étant des recommandations d’ordre médical. Avant de faire un changement à votre alimentation, spécialement si vous avez des conditions médicales particulières, veuillez consulter un professionnel de la santé. 

Vous voulez en discuter? Poser des questions? Rejoignez-nous dans le groupe Facebook Vivre faible en glucides-Groupe céto, kéto, carnivore, débutant à expert